Claudia Lahaie – Zone 1418

Claudia Lahaie

BIOGRAPHIE

Inspirée par son travail au quotidien avec les adolescents, Claudia Lahaie livre avec Les voies du slam un roman émouvant, porté par des sujets brûlant d’actualité : la santé mentale, le racisme systémique, la violence policière, l’homosexualité et l’intimidation.

PUBLICATION AU SEIN DE LA COLLECTION 14/18

Les voies du slam, 2022

6 QUESTIONS À CLAUDIA LAHAIE

  1. Qu’est-ce qui vous a inspiré à écrire Les voies du slam ?

 Comme travailleuse sociale, j’ai travaillé avec des jeunes. Je me suis dit que les situations que j’ai vécues avec les adolescents pourraient être intéressantes à communiquer à d’autres jeunes. Elles pourraient les aider, soit dans leur propre vie ou à développer de l’empathie pour leurs amis qui vivent des problématiques.

Lorsque j’ai décidé d’écrire le livre, comme c’était la première fois, je ne pensais pas être capable d’écrire tout un roman. Je trouvais ça très long. En lisant Ces enfants de ma vie de Gabrielle Roy, j’ai eu comme elle, l’idée de faire plusieurs petites histoires. Elle avait été institutrice et racontait plusieurs histoires sur les enfants à qui elle avait enseigné.

  1. Est-ce que vous connaissiez le monde du slam avant d’écrire ce roman ?

Oui et non. Je connaissais certains slammeurs que j’aime encore beaucoup comme Grand corps malade et Stromae (qui fait aussi du rap et de la pop). J’ai toujours aimé la poésie comme dans les chansons de Jacques Brel. J’ai aussi toujours été attirée par le rythme du rap comme avec Eminem. J’ai fait du piano pendant onze ans et le rythme est un élément qui m’intéresse beaucoup. Puis il y a eu David Goudreault qui, en plus d’avoir gagné la finale internationale francophone de slam en 2011, est aussi un travailleur social. Ça m’a inspiré.

Mais d’un autre côté, je n’en savais pas vraiment beaucoup au niveau de la démarche d’écriture d’un slam. Je me suis vite rendu compte que ce n’était pas facile, que ça demandait beaucoup de travail.

  1. Pourquoi avoir choisi comme protagonistes trois adolescent.e.s venant de différents coins du monde ?

J’ai eu la chance de vivre dans plusieurs pays et longtemps, j’ai cherché une façon de communiquer ces expériences. Écrire un livre qui se déroule dans plusieurs pays répondait à ce désir de partager mon vécu à l’étranger.

  1. Y-a-t-il un personnage de votre roman auquel vous vous identifiez ? Si oui, lequel et pourquoi ?

Je m’identifie à mes trois protagonistes principaux. Il y a un peu de moi dans ces trois personnages. Lorsque j’ai écrit, j’ai essayé de vraiment me mettre dans la peau de chacun de mes personnages. Ainsi, je m’y retrouve dans les trois. Justine a vécu une problématique similaire à la mienne et veut s’en sortir. Mano est un garçon qui déteste l’injustice et veut améliorer la société, ce que je fais comme travailleuse sociale. Quant à Luc, je m’identifie à lui dans les moments où je me sens plus insécure dans ma vie.

  1. Quelle est la chose la plus importante que vous ayez apprise lors de l’écriture de ce roman ?

Écrire un roman, ça prend beaucoup, beaucoup de temps. J’ai appris à célébrer chacune de mes petites victoires, comme lorsque j’ai écrit un bon chapitre, que quelqu’un me dit qu’il aime ce que j’ai écrit. C’est important de prendre plaisir à ce qu’on fait car si on attend d’être publié, ça peut prendre énormément de temps et même, ne jamais arriver.

Un autre apprentissage important est que lorsque l’on écrit de la fiction, il est primordial de montrer et non pas d’expliquer. Finalement, il faut parler de ce que l’on connaît ou avoir fait beaucoup de recherche car il est crucial que notre livre soit crédible auprès de notre lectorat, sinon il va décrocher.

  1. Avez-vous d’autres projets d’écriture en cours ?

J’ai un roman pour jeunes adultes que j’ai commencé. Il m’a été inspiré de mon histoire avec Justine et de gens autour de moi qui vivaient une situation similaire à elle. Je me suis dit que ça pourrait aider les gens qui vivent une problématique de bipolarité ainsi que leur entourage.