K.E. Olsen
Qui suis-je ?
Née à Trois-Rivières de mère acadienne et de père norvégien, je vis maintenant à Kelowna, Colombie-Britannique, où les lacs, les forêts et les montagnes me rappellent mes origines. J’ai été nourrie de récits fabuleux dès l’enfance. L’histoire d’Évangeline et les sagas nordiques ont éveillé mon imagination et coloré ma vision de l’univers. Trois fils conducteurs semblent avoir tracé mon parcours, découvrir les autres à travers les voyages, écouter ce que les autres me racontent à travers leur langue et exprimer en image ou en mots ce que j’ai appris au cours de mes pérégrinations.
Par bonheur, mes études et mon travail m’ont amenée à voyager. J’ai d’abord quitté ma province pour aller enseigner le français au Manitoba, puis en Europe, pendant cinq ans, grâce à un programme de recrutement d’enseignants pour des postes en Allemagne. Puisque j’étais déjà captivée par les voyages, j’ai exploré la géographie des ailleurs, tels la Russie, les pays scandinaves, le Pérou, le Chili, la Jordanie, Israël, le Japon et la Tanzanie.
De retour au Canada, je me suis installée à Regina, en Saskatchewan, où pendant plus de vingt ans, j’ai fait connaître l’amour du français aux élèves du programme d’immersion.
En 2009, mon goût des langues m’a incitée à écrire l’histoire d’Osemo The Rainbow Zebra, que j’ai illustrée également. Cet ouvrage fut en nomination pour les Saskatchewan Book Awards, récompensant le meilleur premier livre pour enfants. Ce texte a aussi été remarqué à titre de ressource pédagogique. Élise et Beethoven est mon premier roman pour adolescent.
Publication au sein de la collection 14/18
Élise et Beethoven, 2014
La rançon d’Atahualpa, 2018
8 questions à K. E. Olsen
- Comment les premières lignes de ton roman te sont-elles venues à l’esprit ?
Depuis quelque temps, je cherchais un fil conducteur pour écrire la suite des aventures du trio des amis inséparables de mon premier roman, Élise et Beethoven. J’ai pensé qu’un voyage scolaire serait le véhicule parfait pour sortir les jeunes de leur milieu et leur faire vivre une nouvelle aventure, que j’espérais palpitante. L’itinéraire de mon voyage au Pérou, l’histoire de la rançon d’Atahualpa et l’idée des aventures de Tintin sont venus s’ajouter comme par magie. - As-tu des souvenirs mémorables liés à l’écriture ?
Oui, puisque je suis avide de lecture, c’est souvent le dernier livre que j’ai lu qui recèle de souvenirs mémorables. Récemment, j’ai lu l’ouvrage historique de Caroline Moorhead, A Train in Winter. C’est le récit de 230 femmes françaises, membres de la résistance, envoyées dans les camps de concentration, au moment de l’occupation de leur pays, pendant la Seconde Guerre mondiale. Quarante-neuf d’entre elles seulement ont survécu. - Quelle est ta source d’inspiration inépuisable ?
Ma curiosité et la chance que j’ai eu de grandir dans un milieu riche au niveau culturel, en plus d’avoir pu vivre à l’étranger pendant quelques années et de découvrir comment vivent les autres. - As-tu un rituel d’écriture ?
Écrire le matin me permet de me concentrer sur le travail de rédaction d’un texte. Je préfère m’y adonner à tête reposée. Il m’arrive aussi d’avoir pendant mon sommeil de nouvelles inspirations que je ne veux pas oublier. Avec mon premier café de la journée en main, je m’installe devant mes notes ou mon ordi pour écrire au minimum 500 mots. En après-midi, je fais autre chose pour m’assurer d’avoir une vie équilibrée. - Quelle est la première personne qui lit ton manuscrit ?
Les membres de mon cercle d’écrivains ou une amie qui a été ma première mentore ou encore un groupe d’enseignantes qui ont la bonté de tout lire et de me faire des suggestions pour améliorer l’histoire. - Qu’est-ce que tes romans révèlent de toi ?
Que j’aime les voyages, que je n’aime pas les injustices et que j’ai un penchant pour l’histoire. - En quoi le métier d’écriture a-t-il changé ton regard sur la vie ?
Il m’a appris l’humilité et a aiguisé ma patience. J’ai aussi découvert que l’imagination est outil aux dimensions infinies. - As-tu un coup de cœur de la collection 14/18 / d’un livre jeunesse ?
J’aimerais lire toute la collection de Claude Forand à cause de ses titres intrigants.
Un conseil pour un jeune qui souhaite devenir écrivain ?
Lisez beaucoup, partez en voyage, parlez à tout le monde, les gens vous raconteront des histoires merveilleuses.