Micheline Marchand
Notice biographique de l’auteure
Micheline Marchand habite Lafontaine, son village natal, à 160 km au nord de Toronto. Passionnée d’histoire, petite et grande, elle a publié des romans pour jeunes, un recueil de nouvelles littéraires ainsi que des textes historiques. Elle a aussi créé et rédigé des documents pour le domaine de l’éducation. Perdue au bord de la baie d’Hudson est son premier livre aux Éditions David.
Publication au sein de la collection 14/18
Perdue au bord de la baie d’Hudson, 2020.
7 Questions à Micheline Marchand
- D’où t’es venue l’idée d’écrire cette histoire?
Je voulais écrire au sujet de la résilience. Surmonter nos défis peut être difficile, mais c’est possible et souhaitable. - Pourquoi la ville de Churchill (comme « terre de renaissance »)?
Mettre les pieds à Churchill, c’est entrer dans un autre monde. La vie dans cet endroit isolé ne ressemble pas à celle que connait Zoé et cela l’oblige donc à aller au fond d’elle-même. Pour y vivre, il faut être résilient. - Pourquoi avoir choisi d’aborder un sujet aussi sensible que l’automutilation chez l’adolescent?
J’ai connu quelqu’un qui s’automutilait. Ça m’a poussée à m’intéresser à ce sujet. Lorsque j’ai écrit mon roman, j’ai pensé que c’était un moyen visible et sensoriel de démontrer la détresse du personnage. - Quel fut l’évènement le plus marquant de ton adolescence?
Ma participation à la Crise scolaire de Penetanguishene. J’avais 16 ans. Devant l’entêtement du Conseil scolaire de Simcoe qui refusait de nous accorder une meilleure éducation en français, nous avons créé une école parallèle, l’École secondaire de la Huronie. Le but ? Forcer la main au Conseil scolaire et au Ministère de l’Éducation. Avec l’appui de nos parents, nous étions 54 élèves à fréquenter cette école de la Résistance pendant toute une année scolaire. Ça a pris du temps, mais ce geste de désobéissance civile a contribué à l’obtention de notre école secondaire de langue française. - Un conseil pour un jeune qui souhaite devenir écrivain ?
Écris à propos des sujets qui te touchent et te préoccupent. - Pour décrire un lieu, est-il nécessaire d’y aller?
Dans le cas de Perdue au bord de la baie d’Hudson, c’était essentiel. Churchill, c’est un milieu que je n’aurais pas pu imaginer juste en regardant des photos ou en lisant des livres. Je n’aurais pas réussi à décrire l’endroit sans y être allée. Mais quand j’ai visité cette ville, je ne savais pas que ce lieu allait être au cœur de mon prochain roman. Pour cette raison, par la suite, j’ai fait appel à l’expertise de mon neveu qui y habitait pour vérifier des détails. Pour la partie du roman qui se déroule à Winnipeg, je me suis rendue exprès pour m’imprégner de l’environnement que j’avais déjà décrit. - Le choix de la page couverture est-il important pour toi?
Absolument. Même s’il est vrai qu’on ne devrait pas juger un livre à sa couverture, l’apparence du livre lui donne une personnalité et lui permet de se démarquer des autres. J’aime bien la couverture de Perdue au bord de la baie d’Hudson que mon éditeur a préparée. Elle reflète le contenu du roman et réussit à évoquer une atmosphère. La fille regarde devant elle, vers son avenir. La luminosité sur la ligne d’horizon est porteuse d’espoir.